Le passager d’un vol arrivant de Pékin écoute les instructions d’un garde civil espagnol, samedi 31 décembre 2022, à l’aéroport de Madrid. Le passager d’un vol arrivant de Pékin écoute les instructions d’un garde civil espagnol, samedi 31 décembre 2022, à l’aéroport de Madrid.

Les Etats membres de l’Union européenne doivent discuter mercredi 4 janvier d’une réponse commune à adopter à l’égard des voyageurs venant de Chine, ou l’épidémie de Covid-19 apparaît hors de contrôle, a annoncé samedi 31 décembre 2022 la Suède, qui assure à partir du 1er janvier la présidence semestrielle de l’UE.

« La Suède est à la recherche d’une politique commune pour l’intégralité de l’UE s’agissant de l’introduction possible de restrictions d’entrée », a expliqué le gouvernement suédois dans un communiqué.

Stockholm a indiqué avoir décidé d’activer l’IPCR, un outil qui permet au Conseil une réaction rapide politique dans les situations de crise. « Il est important que nous mettions en place des mesures rapidement », a-t-on indiqué de même source.

« Nouveaux variants potentiels »

Alors que Pékin a mis brusquement fin à sa politique draconienne du « zéro Covid », entraînant une explosion des contaminations dans le pays, la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, à l’unisson des Etats-Unis ou encore de la Corée du sud, ont décidé cette semaine d’imposer un test Covid aux voyageurs venant de Chine.

Dernière en date, l’Australie a annoncé dimanche qu’elle allait imposer des tests négatifs au Covid-19 aux voyageurs en provenance de Chine, citant un « manque d’informations complètes » de la part de Pékin sur la vague de contaminations dans le pays.

Cette mesure, qui entrera en vigueur le 5 janvier, est destinée à « protéger l’Australie du risque d’émergence de nouveaux variants potentiels » et « la conséquence de la situation qui évolue rapidement en Chine », a déclaré le ministre de la santé Mark Butler.

Quelques heures auparavant, le Canada avait annoncé samedi qu’il allait également exiger un test. Les voyageurs devront présenter à l’embarquement en Chine un test négatif réalisé moins de 48 heures auparavant, a indiqué le gouvernement canadien dans un communiqué.

« En raison du peu de données épidémiologiques »

Selon Ottawa, la mesure est « une réponse à la posée de Covid-19 en République populaire de Chine et en raison du peu de données épidémiologiques et de séquençage du génome disponibles sur ces cas ». La mesure entrera en vigueur le 5 janvier et sera réévaluée au bout de trente jours.

Le gouvernement canadien a également indiqué qu’il analyserait toutes les eaux usées des vols internationaux se posant à Toronto et Vancouver afin de surveiller l’apparition éventuelle de nouveaux variants.

Le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies a jugé « injustifiée » une telle mesure, mettant en avant le taux de vaccination élevé en Europe.

« Nouvelle phase », selon Xi Jinping

Malgré la situation catastrophique de l’épidémie en Chine, dans son discours télévisé du Nouvel An, samedi, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la « lumière de l’espoir est devant nous », la prévention et le contrôle des épidémies entrant dans « une nouvelle phase ».

Il s’agit du deuxième commentaire sur l’épidémie cette semaine de l’homme fort de Pékin. Lundi, M. Xi avait appelé à prendre des mesures pour « protéger efficacement la vie de la population ».

A Taïwan, dans une allocution aux accents pacifiques, la présidente Tsai Ing-wen a déclaré que les Taïwanais étaient « prêts à fournir l’aide nécessaire sur la base de préoccupations humanitaires » à Pékin, « du moment qu’il y a un besoin ». La présidente a ajouté qu’elle espérait que l’aide taïwanaise pourrait « aider davantage de personnes à sortir de la pandémie et à passer un Nouvel An sain et sauf ».

Le Monde avec AFP

lien source : Covid-19 en Chine : la présidence suédoise de l’UE défend une attitude commune, le Canada et l’Australie rétablissent les tests pour les voyageurs