
En cette fin décembre 2022, la vieille ville de Lijiang est calme. Malgré le week-end de trois jours du Nouvel An, les touristes sont rares dans cette cité populaire du Yunnan, une province montagneuse du sud de la Chine. Seuls des jeunes, dont la plupart ont moins de 25 ans, osent s’aventurer dans les rues tranquilles de cette cité autrefois bondée. Beaucoup de restaurants et de magasins gardent portes closes.
Sur les volets fermés de l’un d’eux, une affichette indique : « Parce que nous avons beaucoup de moutons, nous sommes fermés cette semaine. » En mandarin, « mouton » (yang) se prononce comme « positif », si bien que le terme est devenu l’appellation affectueuse des personnes infectées par le Covid-19. Alors que le pays connaît sa première vague massive depuis l’abandon de la politique zéro Covid, le 7 décembre 2022, tant l’offre que la demande sont touchées par l’ampleur des contaminations, qui oblige clients et employés à rester chez eux.
Résultat : après avoir souffert du zéro Covid toute l’année 2022, l’économie chinoise fait désormais face au virus lui-même. De quoi entraîner de nouvelles perturbations importantes. Lors du week-end du Nouvel An, seulement 52 millions de voyages ont eu lieu à travers le pays, soit une très légère hausse par rapport à 2021 (+ 0,44 %), mais une baisse de 58 % comparé à 2019.
Manque de personnel
La différence majeure est que, cette fois, économistes et investisseurs sont optimistes : la situation ne devrait pas durer. Beaucoup prédisent une reprise après les congés du Nouvel An chinois, le dimanche 22 janvier, ou, du moins, d’ici à la fin du premier trimestre. Après une année catastrophique, qui devrait voir la croissance limitée à moins de 3,2 % d’après le Fonds monétaire international, 2023 pourrait voir le retour d’une croissance plus dynamique. Jeudi 5 janvier, J.P. Morgan a révisé sa prédiction à la hausse, de 4,3 % à 4,4 %.
Le retour des beaux jours ne sera possible que lorsque la plupart des Chinois auront été infectés et que la population aura acquis une immunité collective suffisante. « Pour l’instant, je ne vois pas vraiment de différence avec la période qui a précédé l’ouverture », témoigne Cheng Gequ, patronne d’un petit hôtel à Lijiang. « C’est encore pire qu’avant l’ouverture », déplorait quant à elle, fin décembre, la vendeuse d’un restaurant traditionnel shanghaïen, équipée d’un masque N95 (l’équivalent des FFP2). Sa clientèle, plutôt âgée, se terrait chez elle, de peur d’être infectée.
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lien source : Covid-19 : en Chine, l’économie assommée par une vague d’infections massives