

« Chérie, fin du cauchemar à partir du 8 janvier. Finie la lourde procédure avec le consulat de Chine et la quarantaine à l’entrée du pays. Un test PCR dans les 48 heures [avant] le départ suffit. » Ce message privé, posté par erreur mardi 27 décembre dans un groupe WeChat d’expatriés français, résume parfaitement la situation.
Après avoir, le 7 décembre, mis fin, de facto, à sa politique zéro Covid à l’intérieur du pays, laissant les Chinois circuler à nouveau sans test PCR préalable, Pékin a annoncé, lundi 26 décembre, le corollaire de cette décision : la suppression, à partir du 8 janvier 2023, des multiples tests ainsi que de la quarantaine imposés aux voyageurs entrant dans le pays. Une mesure réclamée de longue date par la communauté internationale, notamment par les milieux d’affaires, mais aussi, plus discrètement, par les dizaines de millions de Chinois vivant à l’étranger.
Depuis le 27 mars 2020, la Chine ne délivrait plus aucun visa de touriste et a annulé jusqu’à 98 % des vols internationaux. Les rares personnes autorisées à entrer dans le pays étaient soumises à une quarantaine de trois semaines, réduite progressivement à deux semaines, puis actuellement à huit jours – cinq dans un hôtel réquisitionné par les autorités et trois à domicile. Surtout, jusqu’en novembre, Pékin sanctionnait les compagnies aériennes étrangères dès que des cas positifs étaient détectés à l’arrivée de passagers.
Comme d’autres Etats – dont la France – annulaient en représailles autant de vols affrétés par les compagnies chinoises pour ne pas laisser à celles-ci le monopole du trafic, la Chine se trouvait, depuis mars 2020, quasiment coupée du monde. Le prix des rares billets était prohibitif.
Même s’il faudra sans doute attendre plusieurs mois pour connaître un retour à la normale, le 8 janvier 2023 marque donc une étape décisive pour la réouverture de la Chine sur le monde. De même, les dirigeants étrangers pourront à nouveau se rendre à Pékin sans être confinés dans une bulle sanitaire, comme l’ont été le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ces dernières semaines.
Le virus se répand comme une trainée de poudre
Parallèlement à cette réouverture dont se félicitent de nombreux Chinois sur les réseaux sociaux, la Commission nationale de la santé a indiqué qu’elle ne considérait plus le Covid-19 comme une « pneumonie », mais comme une maladie « contagieuse » moins dangereuse.
Quelques heures plus tôt, lundi, Xi Jinping avait diffusé un communiqué à l’occasion du 70e anniversaire du « mouvement patriotique pour l’hygiène ». C’est la première fois que le président chinois s’exprime depuis les annonces du 7 décembre et l’actuelle flambée de Covid-19, qui, depuis trois semaines, met à mal le système hospitalier.
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lien source : Covid-19 : la Chine se rouvre au monde, malgré la flambée de cas sur son territoire