

Emmanuel Macron n’a pas perdu tout espoir de contribuer à surmonter la crise politico-financière dans laquelle est enfoncé le Liban. Après différentes tentatives restées sans grands effets à ce jour, il entend reprendre l’initiative à ce sujet. « Le problème du Liban, c’est de régler les problèmes des gens et dégager ceux qui ne savent pas le faire », a-t-il indiqué à son retour de Jordanie dans un entretien au Monde, au Wall Street Journal et au quotidien libanais An-Nahar, mercredi 21 décembre. « La stratégie, c’est qu’il faut des gens honnêtes, prêts à dire : “on désintéresse les clans et ils arrêtent de vivre sur le dos de la bête”. Il faut changer le leadership de ce pays », a-t-il poursuivi.
Le chef de l’Etat avait d’abord imaginé de se rendre au Liban auprès des soldats français de la Force intérimaire de l’ONU au Liban, pour fêter Noël, mais il a préféré le faire à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, déployé au large de l’Egypte, en mer Rouge. « La situation de non-décision libanaise fait aussi que ce n’est pas le meilleur moment d’y aller et le rôle de la France n’est pas de se substituer aux forces politiques libanaises », justifie-t-il, alors que le blocage persiste pour élire un nouveau président en remplacement du général Michel Aoun. « Ce qui m’intéresse, ce sont les Libanaises et les Libanais. Pas ceux qui vivent sur leur dos. La question est : est-ce que la caste qui vit sur le Liban a le courage de changer ? », s’interroge-t-il, en laissant entendre que la réponse est négative.
« Le Liban m’est cher »
Le président français ne veut cependant pas abandonner le pays à son triste sort. « Le Liban m’est cher, dit-il. On va y travailler d’arrache-pied dans les prochaines semaines. » La tâche s’annonce de nouveau ardue, Emmanuel Macron promettant « d’essayer de faire émerger un plan, d’aider le premier ministre Najib Mikati qui essaie quand même de faire le maximum de ce qu’il peut faire, de ne rien céder à ceux qui se sont enrichis ces dernières années et qui voudraient rester et qui font du chantage, et qu’on ait un président et un premier ministre honnêtes ».
« Malheureusement, ajoute-t-il, je vois beaucoup de jeunes partir, tristes, découragés. Je rêverais qu’ils puissent le faire, ma réponse donc est d’essayer d’aider à l’émergence d’une solution politique alternative mais en faisant des projets concrets. »
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lien source : Emmanuel Macron appelle à « régler les problèmes des Libanais et dégager ceux qui ne savent pas le faire »