

Plusieurs dizaines d’Iraniens se sont rassemblés dimanche 8 janvier devant l’ambassade de France à Téhéran, où ils ont brûlé des drapeaux français, pour protester contre les caricatures du Guide suprême de la République islamique publiées dans Charlie Hebdo.
Réunis dans le centre de Téhéran, les manifestants, pour la plupart des élèves de séminaires chiites et des femmes en tchador, tenaient des drapeaux iraniens, des portraits d’Ali Khamenei et des pancartes dénonçant le journal satirique, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). « Oh la France, abandonne ton hostilité ! », et « Honte à la France », ont scandé les manifestants qui ont brûlé des drapeaux français.
Charlie Hebdo a publié le 4 janvier une série des dessins mettant en scène la plus haute personnalité religieuse et politique de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei. L’Iran a dénoncé dans la foulée ces caricatures, parues dans une édition spéciale à l’occasion de l’anniversaire de l’attentat meurtrier, en 2015, contre les locaux de Charlie Hebdo, à Paris, comme étant « insultantes et indécentes ».
Les autorités iraniennes avaient averti la France qu’elles prendraient des mesures en représailles. Téhéran a ainsi annoncé la fermeture de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI), le plus ancien et le plus important centre de recherche français dans le pays, affilié, selon son site Internet, au ministère des affaires étrangères français. Fermé durant de longues années, l’IFRI avait rouvert sous la présidence du modéré Hassan Rohani (2013-2021) comme un signe du réchauffement des relations bilatérales.
Rassemblement similaire à Qom
Dimanche, devant l’ambassade de France, Karim Heydarpour, élève d’un séminaire âgé de 17 ans, a dit à l’AFP avoir participé au rassemblement pour « soutenir la révolution et le Guide suprême ». « Nous devons donner [aux opposants à la République islamique] une réponse pour qu’ils ne pensent pas que nous ne soutenons pas notre révolution », a-t-il dit.
Un rassemblement similaire a eu lieu auparavant à Qom, ville sainte chiite située à environ 150 kilomètres au sud de Téhéran, selon des images de la télévision d’Etat.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, a déclaré dimanche que la liberté d’expression ne devait pas être utilisée comme prétexte pour « insulter » des personnalités religieuses. Il a appelé Paris à « respecter les principes fondamentaux des relations internationales », et à ne pas interférer dans les affaires internes de l’Iran.
Charlie Hebdo avait déclaré avoir publié ces caricatures pour soutenir le peuple iranien lors des protestations déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, Iranienne de 22 ans, après son arrestation par la police des mœurs.

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lien source : En Iran, des rassemblements hostiles à la France après la publication de caricatures dans « Charlie Hebdo »