Après que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé la Russie à une trêve avec l’Ukraine, Vladimir Poutine a « répété que la Russie était ouverte à un dialogue sérieux – à condition que les autorités de Kiev se conforment aux exigences bien connues et exprimées à plusieurs reprises et tiennent compte des nouvelles réalités territoriales », selon un communiqué du Kremlin.

La nouvelle réalité territoriale évoquée par Poutine comprend probablement la totalité des oblasts (régions) où la Russie a organisé des référendums, fantoches aux yeux de Kiev et de ses soutiens occidentaux.

Mais à l’heure où le front est figé, les chiffres confirment ce que les cartes disaient depuis de longs mois déjà : en Ukraine, la Russie recule. Cet hiver moins qu’à l’automne, mais la tendance se poursuit. Moscou ne contrôlait plus que 16,55 % du territoire ukrainien à la fin de l’année 2022, contre 24,4 % à la fin du mois de mars, au plus fort de son avancée – dont 6,45 % de territoire déjà occupés, c’est-à-dire la Crimée et une partie du Donbass. L’Ukraine a libéré en décembre environ 700 km2 de son territoire, contre 3 800 km2 le mois précédent.

Les mois de novembre et décembre ont été marqués par l’offensive russe de grande ampleur sur la ville de Bakhmout (oblast de Donetsk), sans importance stratégique mais que Moscou veut prendre coûte que coûte pour « obtenir une sorte de victoire », selon Serhi Cherevaty, porte-parole de l’armée ukrainienne pour le front oriental.

lien source : Guerre en Ukraine : la Russie ne contrôle plus que 16 % du territoire du pays qu’elle a envahi