Faire son annonce, c’est parfois simple comme un colorant bleu ou rose inséré dans une pâtisserie. Faire son annonce, c’est parfois simple comme un colorant bleu ou rose inséré dans une pâtisserie.

Si votre cousin vous convie à une fête de la révélation, ce n’est pas le signe qu’il a rejoint une Eglise évangélique. Acceptez son invitation, et voici ce que vous verrez le jour venu, en arrivant chez lui : une grande table ornée de figurines diverses (oursons, tétines…) et de gourmandises ; une arche de ballons colorés ; un grand panneau rectangulaire sur lequel est imprimé un paysage ou un motif ; des proches, famille, amis, tous apprêtés et très excités.

Vous êtes dans une gender reveal party, autrement dit une fête dans laquelle des futurs parents vont révéler à leurs proches – et souvent, découvrir eux-mêmes – le sexe de leur enfant à naître. Dans ce contexte, la révélation n’est pas le fruit de la volonté divine, mais celui d’une sonde à ultrasons avec, en guise de prophète, un gynécologue ou un échographiste. Le message, lui, est délivré de diverses manières, avec un certain sens de l’inventivité : ballon noir qui explose, libérant des confettis roses ou bleus ; fumigènes de couleur (roses ou bleus, donc) ; ULM passant au loin avec une traînée de fumée façon Patrouille de France ; gâteau éponge qui laisse découvrir, à la découpe, sa génoise colorée…

Cette pratique, on vous le donne en mille, nous arrive tout droit des Etats-Unis. En 2008, Jenna Karvunidis, une blogueuse de Los Angeles, raconte en ligne qu’elle a garni un gâteau de colorant rose pour annoncer à sa famille la naissance prochaine de sa fille. Son idée se répand dans tout le pays. Près de quinze ans plus tard, l’industrie de la gender reveal pèse des millions de dollars aux Etats-Unis… et se développe en France.

C’est grâce à sa meilleure amie, pour laquelle elle a organisé une gender reveal, qu’Amandine Thuries a décidé de monter sa propre société de déco événementielle, Pop’s & Merveilles, début 2021, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). « Quand j’étais enceinte de mon premier enfant, il y a quatre ans et demi, j’ai découvert que c’était un garçon dans le cabinet du gynécologue, avec mon mari, raconte la jeune femme de 35 ans. J’ai appelé toute ma famille pour les prévenir, mais c’était un peu frustrant de ne pas pouvoir en faire une fête. Alors, quand ma meilleure amie est tombée enceinte, il y a deux ans, la première chose qu’elle m’a dite, c’est : “Il faut organiser une gender reveal !” Entre-temps, il y avait eu les confinements : on a passé beaucoup de temps sur les réseaux, et on a découvert ces fêtes grâce à des comptes Instagram aux Etats-Unis, au Portugal, en Australie… »

Chasse au trésor

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lien source : Les « gender reveal parties », quand les parents dévoilent en grande pompe le sexe de leur futur enfant