Le président Emmanuel Macron à son arrivée à bord du porte-avions français « Charles-de-Gaulle », naviguant en mer Rouge, le 19 décembre 2022. Le président Emmanuel Macron à son arrivée à bord du porte-avions français « Charles-de-Gaulle », naviguant en mer Rouge, le 19 décembre 2022.

« Je suis heureux et fier d’être parmi vous » : les formules se ressemblent, mais la défaite glorieuse des Français face aux Argentins en finale de la Coupe du monde de football semble bien lointaine. Après s’être empressé de consoler les Bleus à grand renfort de mots, la veille à Doha, au Qatar, Emmanuel Macron a rendu visite, lundi 19 décembre, à l’équipage du porte-avions Charles-de-Gaulle. Le navire amiral de la flotte française se trouve à trois heures de vol de la capitale qatarie, en mer Rouge, au large de Charm El-Cheikh (Egypte).

L’occasion pour le président de renouer avec ce que l’Elysée appelle « le Noël dans les forces armées ». La tradition avait été interrompue deux ans durant par la pandémie de Covid-19. Mais elle redevient incontournable, à quelques jours des fêtes, au moment où le retour de la guerre en Europe, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, place les troupes sur le qui-vive. A commencer par celles du Charles-de-Gaulle.

Après les terrains de football, Emmanuel Macron a donc arpenté les coursives de l’imposant bâtiment à propulsion nucléaire. Il s’est même offert une séquence digne de Tom Cruise dans Top Gun, dixit son entourage, pour rejoindre, sur le gigantesque ascenseur du pont d’envol, le hangar où les avions – une vingtaine de Rafale et deux appareils de surveillance Hawkeye – sont entretenus et mis à l’abri. « Vous êtes des Françaises et des Français extraordinaires », a salué Emmanuel Macron, dans un rapide discours aux membres de l’équipage, soulignant le « rapport particulier à l’existence » des forces rassemblées devant lui.

Les quelque 1 800 marins, dont une soixantaine de pilotes, que compte l’équipage s’apprêtent à passer les fêtes en mer ou en escale, loin de leurs familles. « En mission, vous ne faites pas la distinction entre le personnel et le professionnel », a observé le chef de l’Etat, se portant garant, sans annonce particulière, de la préservation du pouvoir d’achat et des retraites des militaires, ici comme ailleurs. Il a affirmé vouloir s’appuyer sur ces hommes et femmes pour « renforcer la force morale de la nation » avant d’entonner une Marseillaise.

« Bain de foule »

La veille encore, le chef de l’Etat avait mis en avant les qualités des joueurs de l’équipe de France pour tenter de ressembler le pays derrière lui, à l’heure où les syndicats promettent une grande bataille contre la réforme contestée des retraites. « Il faut savoir faire la part des choses », a-t-il cependant glissé-t-il lors d’un rapide « bain de foule » avec les troupes, comme pour écarter toute déception prolongée après la désillusion subie par les footballeurs français. Aux côtés du « Pacha » du Charles-de-Gaulle, le capitaine de vaisseau Sébastien Martinot, et du commandant du groupe aéronaval, l’amiral Christophe Cluzel, M. Macron s’évertue surtout, dans le sillage du fleuron de la flotte tricolore, à mettre en lumière l’engagement de la France aux côtés de ses alliés, quels que soient les terrains où elle est présente.

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lien source : Macron, du vestiaire des Bleus au pont du « Charles-de-Gaulle »