

CHRONIQUE
Peut-être à cause d’une habitude prise au temps où ils croyaient encore au Père Noël, les journalistes consacrent une bonne part de la fin de l’année à la confection de listes. Vous trouverez sur papier ou en ligne, aux alentours du 20 décembre, celles recensant nos séries préférées. En attendant, j’ai voulu faire le compte des séries qui nous (Audrey Fournier et moi) ont échappé.
Vous l’avez constaté, le mot (disgracieux par ailleurs) qui revient le plus fréquemment quand on parle de séries est « chronophage ». Et même si notre position privilégiée de spectateur salarié nous permet d’en voir plus que ceux et celles qui ne disposent que de leur temps de loisir, il est impossible d’absorber toute la production, ni même toutes les séries qui éveillent l’envie ou la curiosité.
Je ne compte pas ici les titres dont ma camarade a rendu compte (les nouvelles saisons d’Euphoria ou de Borgen, This Is Going to Hurt, Tokyo Vice ou Chair tendre), mais ceux qui sont passés à travers les mailles de notre filet pour une raison ou une autre.
Better Call Saul, d’abord. Une lacune engendrée par un trou inavouable dans ma culture : je n’ai pas vu Breaking Bad et je me suis refusé à découvrir le préquel avant de savoir quelle place tenait l’avocat dans l’univers de Walter White. Bêtement, parce que l’avocat véreux a vite acquis une réputation qui faisait de l’ombre à celle du professeur de chimie dévoyé, et que, au terme de sa sixième saison, la série est arrivée à une conclusion saluée comme l’une des meilleures fins de séries depuis celle des Soprano. Elle est désormais hors de ma portée avant d’avoir trouvé le temps d’absorber les 125 épisodes de Breaking Bad et Saul (sur Netflix), probablement au jour de ma retraite.

Rechigner à changer d’opérateur
Il arrive aussi qu’une série passe très vite, presque aussi vite qu’un film en salle. Les six épisodes d’Infiniti (myCanal), par exemple, avec Céline Sallette en cosmonaute perdue quelque part en Asie centrale. Diffusée au printemps, au moment où déferlaient les productions présentées au festival Séries Mania (dont Infiniti était absent en vertu du boycott du festival lillois par Canal+), j’ai vu cette intrigante proposition s’éloigner dans le rétroviseur.
Certaines séries sont d’un accès difficile si l’on rechigne à aller les chercher sur les plates-formes de téléchargement illégal. Station Eleven, par exemple. Mise en ligne aux Etats-Unis par HBO Max, cette douce fiction postapocalyptique (je m’appuie pour cette formulation sur le très beau roman d’Emily Saint John-Mandel dont la série est tirée) a atterri en France sur la chaîne Syfy, réservée aux seuls abonnés à SFR. J’ai rechigné à changer d’opérateur pour la découvrir.
Il vous reste 17.08% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Rebecca est rédactrice en chef et n’hésite jamais à dire la vérité. Elle collecte et présente des informations sous forme de reportages. Elle peut alors évaluer la qualité de ces informations. Elle utilise ses compétences en communication pour influencer et persuader les autres. Elle n’utilise que les meilleurs ingrédients. Elle est un bon juge de ce que les gens trouvent intéressant. Elle peut proposer des histoires fascinantes sur divers sujets d’actualité de l’industrie et des sujets d’études de marché. Elle est disponible pour partager des histoires pertinentes et fournir des informations supplémentaires.
lien source : Pause séries : celles que je n’ai pas vues