

Alerte sur la Californie. Des vents violents et des pluies torrentielles pouvant causer de fortes inondations s’abattent depuis mercredi 4 janvier sur plusieurs régions de cet immense Etat de l’ouest américain, où les sols sont déjà saturés d’eau à cause de tempêtes récentes.
Le centre et le nord du « Golden State », notamment autour de San Francisco et de la capitale de l’Etat, Sacramento, sont le plus en danger. Les autorités ont lancé de multiples alertes et ont prévenu que cette tempête était capable de faire des morts.
Ses premiers effets se faisaient ressentir mercredi après-midi : plus de 60 000 foyers subissaient des coupures de courant, selon le site PowerOutage, tandis que plus de 80 vols vers ou depuis l’aéroport de San Francisco étaient annulés, selon le site Flightaware. Dans certains comtés de la région (Mendocino, Santa Cruz, Santa Clara), plusieurs routes ont été coupées à cause d’inondations, de chutes d’arbres ou de glissements de terrain.
Selon le service météorologique américain (NWS), des vents susceptibles d’atteindre 110 km/h sont attendus. Des pluies très intenses doivent également frapper la région, avec jusqu’à 10 centimètres de précipitations prévues dans la baie de San Francisco et 1,2 mètre de neige sur les montagnes de la Sierra Nevada. Le déluge doit se poursuivre jeudi.
La région doit se préparer à « de grandes inondations, à des routes submergées, à des glissements de terrain, à des chutes d’arbres, à de larges coupures de courant, à une interruption immédiate du commerce et le pire et à une probable perte de vies humaines », précise le NWS.
« Evitez de prendre la route »
Le gouverneur de Californie, le démocrate Gavin Newsom, a décrété l’état d’urgence, mercredi matin, pour faciliter la réponse des secours et fluidifier la réaction des autorités en cas d’incident. San Francisco a de son côté mis en place un centre d’opérations d’urgence et interrompu la circulation de ses fameux « cable cars », ces tramways à traction par câble qui sillonnent les rues pentues de la ville.
« Si vous n’avez pas d’obligations, évitez de prendre la route », a prévenu Rachel Gordon, une responsable du département des travaux publics de la municipalité.
Plusieurs écoles de la ville ont annoncé de manière préventive qu’elles resteraient fermées jeudi. Des bars et des restaurants ont choisi de ne pas ouvrir dès mercredi et certains habitants ont été priés de travailler de chez eux. Des milliers de sacs de sable ont été distribués aux habitants des zones à risque d’inondation.
« Nous sommes très inquiets, a confié Deepak Srivastava, un habitant de San Francisco, à la chaîne CBS. J’ai passé la journée à empiler des sacs de sable devant toutes les entrées du garage, et on croise les doigts en espérant qu’on n’aura pas plus de dégâts. » « Nous avons eu une inondation similaire en octobre [2022], a soupiré sa femme, Denise Srivastava. Ils appellent ça la tempête du siècle, mais on dirait qu’on va en avoir deux de ce genre en une seule semaine. »
Le nord de la Californie souffre en effet encore des conséquences d’une série de tempêtes. La dernière en date avait déferlé le soir du réveillon et avait provoqué des glissements de terrain et des coupures d’électricité. Au moins une personne était morte après avoir été piégée dans sa voiture par les inondations, selon les autorités.
Des sols trop secs pour absorber le déluge
Le 31 décembre 2022, San Francisco a enregistré le deuxième jour le plus pluvieux de son histoire depuis le lancement de cette mesure, avec 14 centimètres de précipitations. Dans ces conditions, les sols de la région, drainés par la sécheresse qui frappe l’Ouest américain depuis deux décennies, vont avoir du mal à absorber un nouveau déluge, ce qui augmente le risque d’inondations éclairs.
« A elle seule, cette tempête pourrait provoquer des inondations localisées et des glissements de terrain, résume pour l’Agence France-Presse le météorologiste Matt Solum. Mais avec les récentes conditions humides (…), toute pluie supplémentaire va dévaler au lieu d’être absorbée par le sol. »
La pluie attendue mercredi provient d’une « rivière atmosphérique », une bande étroite dans l’atmosphère, semblable à un fleuve, qui transporte d’énormes quantités d’humidité depuis les tropiques. Loin d’être exceptionnel en hiver, ce phénomène actuel s’accompagne d’une « bombe cyclonique », un système capable de faire chuter la pression brutalement, générant ainsi des vents très violents.
Selon les météorologistes, la série de tempêtes qui s’abat actuellement sur la Californie n’est pas près de s’arrêter. « Nous en attendons une autre au cours du week-end, annonce Matt Solum. Et ensuite, potentiellement plusieurs tempêtes pour la semaine prochaine. Et possiblement la semaine suivante aussi. »

Rebecca est rédactrice en chef et n’hésite jamais à dire la vérité. Elle collecte et présente des informations sous forme de reportages. Elle peut alors évaluer la qualité de ces informations. Elle utilise ses compétences en communication pour influencer et persuader les autres. Elle n’utilise que les meilleurs ingrédients. Elle est un bon juge de ce que les gens trouvent intéressant. Elle peut proposer des histoires fascinantes sur divers sujets d’actualité de l’industrie et des sujets d’études de marché. Elle est disponible pour partager des histoires pertinentes et fournir des informations supplémentaires.
lien source : Touchée par une « bombe cyclonique », la Californie se prépare au pire